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Le laboratoire Sanofi s’engage à produire 30 médicaments à prix coûtant pour des pays défavorisés

Le géant Sanofi promet de mettre au marché 30 médicaments à prix coûtant pour les pays les plus défavorisés, avec sa nouvelle marque Impact, lancée lundi 4 juillet. Le groupe pharmaceutique français assure vouloir « améliorer l’accès à des médicaments de qualité pour les populations mal desservies » et l’Afrique serait la première cible de l’initiative.

Insuline, anticancéreux, antipaludiques, entre autres : Sanofi a choisi des molécules considérées comme essentielles par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour être vendues sous la marque Impact et cela sans bénéfice aux 40 pays les plus pauvres de la planète. Cela sans différence de qualité, assure Josep Catlla, directeur des affaires institutionnelles, chargé de l’engagement social de Sanofi :

« On a enregistré une nouvelle marque pour éviter qu’il y ait des contrefaçons, mais le médicament et le principe actif sont les mêmes, donc c’est la même qualité que les produits que vous trouvez actuellement à la pharmacie en France. »

Le continent africain est la première cible de cette initiative, notamment le Mozambique, la Zambie, le Niger et le Zimbabwe, mais également la Syrie et des pays asiatiques dont le Cambodge et la Birmanie. « C’est très fréquent que des gens aujourd’hui, en Afrique subsaharienne en particulier, aient accès aux prescriptions mais pas aux médicaments qui leur sont prescrits, explique Pierre Mendiharat, qui travaille sur l’accès aux médicaments chez Médecins sans frontières. Et par conséquent, toute initiative est bienvenue. Mais après, encore une fois, il faut regarder l’ensemble des contraintes. »

Pour Nathalie Coulinet, économiste spécialiste des questions de santé, cette initiative s’inscrit dans la stratégie marketing du géant pharmaceutique : « C’est un coup de billard à plusieurs bandes, car on restaure son image, on évite la concurrence, on évite aussi la contrefaçon. »

Selon Sanofi, les premières livraisons de médicaments devraient être lancés dans les prochains mois, selon les délais d’enregistrement des médicaments.

En mai dernier, c’est le concurrent Pfizer qui s’était engagé à vendre à prix coûtant certains de ses médicaments et vaccins à 45 pays pauvres, notamment leur vaccin contre le Covid-19.

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