Le 5 juillet 1962, l’Algérie devient indépendante. Cependant les ressources pétrolières restent la propriété des sociétés concessionnaires le temps que court leur permis. C’est en 1971 que l’Algérie prend intégralement le contrôle de ses hydrocarbures. Mais, soixante ans après, le « piège » de la rente pétrolière n’a pas été dépassé.
Le 24 février 1971, le président Houari Boumédiène annonce la nationalisation de l’industrie des hydrocarbures. L’État prend le contrôle. Depuis, l’Algérie indépendante vit essentiellement des rentes du pétrole. Elles contribuent à près de 60% du budget de l’Etat.
Chocs pétroliers
Cependant, l’Algérie dépend également de la fluctuation des cours des hydrocarbures. Un facteur extérieur sur lequel elle n’a que peu de prise et qui entretient de manière cyclique le mécontentement social. Le pays vit de plein fouet les chocs de 1973, 1986 et 2014. Au contraire, au début des années 2010, l’Algérie vit une période faste. La crise ukrainienne et la hausse des cours actuels font entrevoir une nouvelle période de rentrée importantes de devises pour l’Algérie.
Peu d’industries
Soixante ans après l’indépendance, la problématique de la « diversification reste la même », souligne le professeur Youcef Benabdallah. Le pays est très peu industrialisé : le secteur pèse moins de 5% du PIB. L’enjeu est d’échapper à ce système cyclique auquel s’ajoutent de nouveau défis tels que l’agenda mondial sur le changement climatique et les objectifs d’économie sans carbone.
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