Les cas de Covid-19 sont une nouvelle fois en hausse à Madagascar, faisant craindre une quatrième vague alors que l’hiver austral vient de débuter. Avec une couverture vaccinale très faible et la fin des restrictions dues à l’épidémie, les soignants confirment une augmentation même si cela se traduit en peu de formes graves, six mois après la dernière et troisième vague de décembre.
Avec notre correspondant à Antananarivo, Laure Verneau
Les autorités recensent 53 cas de contaminations en moyenne chaque jour, contre 4 en moyenne au mois d’avril : d’après les chiffres officiels, les cas de coronavirus sont repartis à la hausse. Et si les chiffres du ministère paraissent infimes, les retours des soignants dans les hôpitaux confirment cette augmentation.
« À Antananarivo, il n’y a pas de problème de prise en charge dans les hôpitaux. Les patients affluent, mais dans la pratique, il y a très peu de formes graves, nuance le docteur Eric Andrianasolo, président de l’ordre des médecins. C’est différent de la troisième vague. Nous sommes en plein hiver, il y a aussi d’autres pathologies associées. »
Autre enjeu de cette quatrième vague de coronavirus : seulement 4,3 % de la population malgache est vaccinée, avec un taux d’utilisation des doses de 35 % seulement, d’après les chiffres du ministère de la Santé. Ce dernier annonçait fin avril en avoir jeté 800 000 à cause de la date limite d’utilisation.
Les gestes barrières ne sont plus obligatoires, tout comme les restrictions de rassemblement.
Philippe Dussart, le directeur de l’Institut Pasteur, préconise quant à lui le recours à la vaccination comme meilleure protection contre le virus et ses formes graves, même deux ans après le début de la pandémie.
Depuis mars 2020, le coronavirus a fait 1 400 morts et près de 66 000 contaminations, d’après les statistiques officielles malgaches.