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La Banque mondiale pointe la faiblesse de l’agriculture togolaise

Alors que les risques alimentaires sont en tête des priorités en Afrique subsaharienne et que le G7 vient de convier les grands pays émergents confrontés à ces risques, la Banque mondiale souligne, dans un rapport consacré à l’économie togolaise, les faiblesses de l’agriculture au Togo. Beaucoup moins productive que dans les pays voisins, l’agriculture au Togo ne maintient sa production que grâce à la déforestation.

Les agriculteurs représentent 39% de la population togolaise, la population rurale progresse de 2% tous les ans. Pourtant, avec une hausse de production à l’hectare quasi nulle en trente ans, l’agriculture au Togo est l’une des moins productives de la région ouest-africaine. Faible usage des intrants, abandon de la recherche et de la formation agricole. Si la production s’est maintenue vaille que vaille, c’est aux dépens des forêts togolaises.

Cela n’est plus tenable, estime la Banque mondiale, d’autant que les coûts pour restaurer la productivité agricole augmentent d’année en année.

L’organisation financière internationale préconise d’investir plus et mieux dans l’agriculture au Togo, de revivifier l’Institut togolais de recherche agricole, de promouvoir l’agroforesterie et l’agriculture communautaire, tout en misant sur les fruits et légumes frais et transformés pour le grand export et la transformation des produits vivriers pour le marché régional, le Ghana et Nigeria offrant des débouchés prometteurs.

La Banque mondiale change de visage à Bangui

Après trois ans sur place, le représentant de la Banque mondiale en Républicaine centrafricaine, le Belge Han Fraeters, cède officiellement la place ce vendredi 30 juin au Rwandais Guido Rurangwa. L’occasion dans son discours de faire le point sur l’action de l’institution dans le pays, où elle est engagée à hauteur de 860 millions de dollars, soit plus de 537 milliards de FCFA, mais aussi d’attirer l’attention du chef de l’État sur l’isolement grandissant de la Centrafrique. « On ne peut pas nier que, à cause du contexte actuel, c’est devenu plus difficile de défendre des projets de développement pour la Centrafrique ». Pour réaliser le « décollage » du pays, il faut un « climat apaisé » a dit Han Fraeters, et si « à la veille de mon départ, j’ai un seul souhait, c’est le suivant : faisons tout pour éviter cette nouvelle crise qui nous regarde dans les yeux ». Début mai, la Banque mondiale a suspendu son aide budgétaire directe, en raison du manque de transparence dans les dépenses de l’État, en particulier dans le secteur de la sécurité. Cela n’a pas empêché l’institution de donner son feu vert aux financements de quatre nouveaux projets ces deux derniers mois, dans l’électrification et le système de santé.

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