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L’aquaculture, l’une des solutions pour lutter contre la surpêche

Les Nations unies sont au chevet des océans lors d’une grande conférence de l’ONU sur le sujet cette semaine du 27 juin 2022 à Lisbonne. Tous les voyants sont rouges : hausse des températures, acidification, montée des eaux et la surpêche. Face à cette dernière, en dehors des accords internationaux qui commencent à être adoptés, une solution est présentée comme plus durable : l’aquaculture.

Avec notre envoyé spécial à Lisbonne, Simon Rozé 

Quelque 214 millions de tonnes, c’est la production en 2020 des pêcheries et de l’aquaculture. Elle dépasse aujourd’hui la pêche de capture et est en pleine progression. L’humanité consomme toujours plus de produits de la mer : 20 kilos par personne par an en moyenne, c’était deux fois moins dans les années 1960.  

« La croissance soutenue de la production du secteur est essentiellement liée depuis les années 1990 à une croissance de la production secteur aquacole, explique Marc Taconet de la FAO, qui a travaillé sur ce rapport. Ce qui veut dire que eux mettent en œuvre un certain nombre de mesures qui permettront une production plus importante et durable, environnementalement et socialement. »

Besoin d’une aquaculture plus durable

La FAO préconise ainsi d’intensifier l’aquaculture aux dépens de la pêche de capture. Cette dernière a toujours des effets particulièrement néfastes : un tiers des stocks pêchés ne le sont pas de façon durable et ce mauvais chiffre augmente.

« Les chiffres de la surpêche présentés par la FAO sont terrifiants, et on se dirige vers le mur, s’inquiète Guillermo Antonio Crespo, chercheur au Stockholm Resilience Center. Nous avons une population en croissance qui a besoin de plus de produits de la mer, et l’ONU nous dit année après année qu’on continue de surpêcher, donc, est-ce que l’aquaculture est la solution ? Oui, elle peut être une source de nutriments. Mais toutes ses formes ne sont pas durables. Elle peut entraîner la dégradation de mangroves ou de littoraux, elle a donc besoin d’infrastructures. Ce n’est pas aussi simple que cela. »

Les besoins sont croissants, les pratiques souvent non durables. Face à ce constat, la FAO plaide pour un changement des pratiques en faveur de ce qu’elle appelle une transformation bleue.

C’est un projet pour pérenniser la pêche et pour permettre aux Gabonais de manger plus de poissons.

L’initiative Gabon Bleu de réserves marines pour éviter la surpêche

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