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Centrafrique: le constat alarmant de la cheffe de la Minusca

Valentine Rugwabiza, la cheffe de la Minusca, s’exprimait devant le Conseil de sécurité de l’ONU ce mercredi 22 juin pour présenter son premier rapport sur la situation dans le pays.

Deux mois après sa prise de fonction à Bangui, Valentine Rugwabiza s’inquiète, sur le plan sécuritaire, de « la persistance de violations du cessez-le-feu par toutes les parties qui poursuivent leurs opérations et actes de belligérances ». Elle souligne notamment le repositionnement de groupes armés dans le Nord, le Centre et l’Est du pays.

« De nature à saper le vivre-ensemble »

Sur le plan politique, si la diplomate rwandaise se réjouit d’un « renforcement des mesures de confiance » avec le gouvernement, elle fait part de sa préoccupation quant aux discours violents visant les leaders politiques.

 « La Minusca relève avec la même préoccupation la persistance de la stigmatisation et l’incitation publique à la violence contre des leaders de l’opposition démocratique ou à l’égard de certains partenaires de la République centrafricaine. L’histoire et le passé récent démontrent que ce type de messages peut rapidement se traduire en actes de violence aux conséquences imprévisibles et incontrôlables. Ils sont aussi de nature à saper le vivre-ensemble, fragiliser le processus de réconciliation nationale et freiner les efforts entrepris. Par conséquent, il relève de la responsabilité du gouvernement centrafricain d’y apporter une réponse appropriée en prenant toute mesure utile afin de prévenir, de réprimer et de faire cesser de tels actes répréhensibles ».

Devant la presse, la diplomate rwandaise a annoncé la publication pour le mois de juillet de deux rapports d’enquêtes sur les violations des droits humains, notamment par les forces gouvernementales et leurs supplétifs russes. L’un de ces deux rapports a déjà été remis au gouvernement centrafricain afin d’avoir sa « réponse » sur les conclusions des enquêteurs, a-t-elle précisé.

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