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Guinée: le FNDC suspend son appel à manifester pour «donner une chance» au dialogue

A man holds flags of the National Front for the Defence of the Constitution (FNDC) reading "No to the 3rd term" on January 6, 2020 in Conakry, as he takes part in an anti-government rally to protest against President Alpha Conde plans to stay in office for a third term. - Thousands of Guineans took to the streets on January 6, in a new anti-government protest, with partisan violence injuring at least 12 people in the country's east. (Photo by CELLOU BINANI / AFP)

Le FNDC, ce collectif qui a mené la contestation en Guinée contre l’ancien président Alpha Condé, a annoncé hier suspendre son appel à une manifestation prévue ce jeudi, qui s’annonçait comme le premier grand rassemblement de protestation sous la junte au pouvoir à Conakry. Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a expliqué dans une déclaration vouloir « donner une chance » au dialogue proposé par le chef du gouvernement transitoire Mohamed Béavogui.

Avec notre correspondant à Conakry, Mouctar Bah

Le FNDC avait appelé à descendre dans la rue jeudi et à passer outre à l’interdiction de toute manifestation édictée par la junte arrivée au pouvoir par la force en 2021 en renversant le président Condé. Entretemps, la FNDC a pris note de « déclaration d’intention » du Premier ministre, Mohamed Béavogui, et a annoncé suspendre la marche prévue jeudi et observer une « trêve d’une semaine ».

« Compte tenu des démarches entreprises auprès de la coordination nationale par des chefs coutumiers, religieux, des organisations et associations traditionnelles, mais aussi des organisations de la société civile et autres bons offices, (…), le FNDC informe l’opinion nationale et internationale qu’il observe une trêve d’une semaine en suspendant la marche citoyenne et pacifique, preuve ce jeudi 23 juin 2022 dans le Grand Conakry jusqu’au 30 juin 2022. Toutefois, le FNDC rappelle qu’en l’absence de résultats probants pendant cette période de suspension de son mot d’ordre, il se trouvera dans l’obligation de renouveler son appel à manifester afin d’obtenir la satisfaction de ses revendications légitimes ».

Le Premier ministre dit de transition, Mohamed Béavogui, nommé par la junte, a tendu la main lundi.  « J’appelle toutes les forces vives de la nation autour de la table du dialogue », a-t-il dit, arguant de la « réalité (…) violente » de l’état du pays à laquelle lui et son gouvernement ont été confrontés pendant quatre semaines d’« immersion » en province hors de Conakry.

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