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Burundi: le principal parti d’opposition, obtient l’autorisation pour un groupe parlementaire

Agathon Rwasa, presidential candidate of Burundi's main opposition party the National Congress for Liberty (CNL), speaks to media after filing a petition against the result of presidential and general elections at the constitutional court in Bujumbura on May 28, 2020. (Photo by - / AFP)

Au Burundi, le principal parti d’opposition, le Congrès national pour la liberté, le CNL dirigé par Agathon Rwasa, a obtenu hier soir l’autorisation de constituer officiellement un groupe parlementaire. Une avancée après deux mois de bras de fer avec le président de l’Assemblée nationale, souvent accusé de mener à la baguette la chambre basse du Parlement burundais.

En avril, le CNL avait été enjoint de formaliser l’existence de son groupe dirigé par son chef historique. Mais sa réponse s’était heurtée à un « non » catégorique du président de l’Assemblée nationale, jusqu’à ce que ce parti d’opposition décide d’engager publiquement le bras-de-fer avec lui il y a deux jours, en décidant de sortir d’une plénière mardi.

Agathon Rwasa et son parti le CNL ne s’avouent pas vaincu après le « non » du président de l’Assemblée nationale. Ils vont insister en dénonçant une « grave » violation de la constitution du Burundi et du règlement d’ordre intérieur, qui autorisent la mise en place d’un tel groupe à partir du moment où il est , «  multiethnique et réunit au moins 5 députés », sans poser aucune condition de délais. Or ils sont 32 à l’époque.

« Notre coup d’éclat a payé »

Correspondances, demandes de rendez-vous, envoi d’émissaires… Toutes les tentatives du parti CNL de convaincre le « très honorable président de l’Assemblée nationale », Gélase-Daniel Ndabirare, réputé être à la tête des faucons du pouvoir burundais, « se heurtent à un mur », explique un haut cadre du principal parti d’opposition.

Jusqu’à il y a deux jours, lorsque la trentaine de députés du CNL décident de frapper un grand coup, en prenant « à témoin la communauté nationale et internationale ». Ils vont pour cela boycotter la plénière   la plus importante de l’année », consacrée à l’adoption du budget général de l’état pour le prochain exercice budgétaire.

La presse s’empare de l’affaire, c’est la stupeur dans le pays car « ce refus » fait désordre. Puis les choses vont ensuite aller très vite. Moins de 24 heures plus tard, le président de l’Assemblée nationale s’est résolu à reconnaître, dans une lettre adressée à la trentaine de députés d’opposition, leur groupe parlementaire. « Notre coup d’éclat a payé », s’est réjoui le même cadre du parti d’Agathon Rwasa.

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