Site icon LE JOURNAL.AFRICA

RDC: des projets de production d’électricité pour aider le secteur minier

People gather around commerce stalls in the streets enlightened by electric lightning in Bugara on July 17, 2016. - The vast majority of the Congolese population doesn't have access to electricity, and the small portion of the inhabitants that are connected to the grid are suffering frequent and long breakdowns. In the case of the village of Bugara, electricity is produced by the dam of Matebe, a project from the Virunga Alliance for a sustainable development in the surroundings of the Virunga National Park. (Photo by Eduardo Soteras / AFP)

Le secteur minier congolais, et principalement au Katanga, fait face à un déficit en énergie électrique qui freine son expansion. À ce jour, la région du Katanga importe de la Zambie 110 mégawatts qu’elle met à la disposition des miniers, ce qui reste insuffisant. D’où l’intérêt des projets de production d’énergie électrique présentés par des producteurs indépendants au cours de la « DRC Mining Week », une rencontre professionnelle organisée à Lubumbashi du 1er au 3 juin.

Parmi les projets du secteur énergétique dans la région du Katanga, il y a celui de l’entreprise congolaise Kipay Investments. Elle souhaite construire une centrale solaire et un barrage hydroélectrique sur la rivière Lufira à partir de l’an prochain, l’objectif étant d’atteindre une production de 110 mégawatts.

« La construction de l’ouvrage ne peut commencer que lorsqu’il y a accessibilité sur le site et pour cela, il faut une route. C’est pourquoi nous avons commencé à ouvrir la route qui est longue de 75 kilomètres. Nous croyons qu’avec l’arrivée de la saison sèche, les travaux vont avancer pour que nous atteignons le site », explique Éric Monga, le directeur de Kipay Investments.

Trois projets de centrales en cours

Dans la province du Lualaba, la demande en électricité est également forte au vu du nombre croissant d’entreprises minières. Ici, l’entreprise Tembo Power compte produire 115 mégawatts. Mais les entreprises minières devront patienter trois ans, détaille Bertrand Rochecouste, son directeur.

« Nous avons trois projets de centrale hydroélectrique en cascade. Il y a celui qui s’appelle Kawa de 17 mégawatts, Dikolongo de 17,5 mégawatts et Kambunji de 31,5 mégawatts. Et ils sont accompagnés de celui d’une centrale photovoltaïque de 50 mégawatts. On espère commencer les travaux en septembre 2023. Ça va prendre en tout 42 mois pour les 115 mégawatts à mettre en service. »

Réhabiliter les anciens sites

Construire de nouvelles centrales est un impératif mais réhabiliter les anciennes est aussi nécessaire. Par exemple, la centrale hydroélectrique de Tshopo, d’une capacité de 12,5 mégawatts, n’en produit plus que 2,5. Vieille de soixante ans, elle est vétuste et subit de nombreuses pannes. Un projet d’appui à l’amélioration de la desserte en électricité est en cours d’exécution, explique Hamed Ben Haj, directeur de l’entreprise Congo Energy.

« On a aussi la réhabilitation de la centrale hydroélectrique de Tshopo 1. Actuellement, on est en train de mettre en place le réseau de distribution afin de desservir aussi bien le commerce que l’industrie dans la province de Tshopo. »

D’ici 2030, la RDC ambitionne de relever le niveau d’accès de la population à l’électricité de 10 % à 30 %.

Quitter la version mobile