La campagne en vue de la présidentielle du 9 août bat désormais son plein au Kenya. Ce weekend, la commission électorale a validé les candidatures des deux principaux candidats, Raila Odinga et William Ruto. Mais la semaine s’est déroulée dans une ambiance à couteaux tirés, et sur fond de premières allégations de tentative de fraude de la part de William Ruto.
C’est de William Ruto que sont venues les sorties les plus virulentes. Jeudi, le vice-président – désormais candidat – recevait dans sa résidence les ambassadeurs de l’Union européenne, lorsqu’il a surpris ses interlocuteurs en affirmant que près d’un million de noms avaient été rayés du fichier électoral kenyan, principalement dans ses fiefs et en accusant l’entourage du président Uhuru Kenyatta de tentative de manipulation et de fraude électorale.
Un fichier en cours de consolidation
Le président de la Commission a rapidement démenti et rappelé que le fichier était toujours en cours de consolidation, que certains noms pouvaient être en cours de transfert d’un bureau vers un autre. Et invité les Kenyans à garder leur calme en attendant que le fichier définitif soit publié au Journal officiel.
Les sondages prédisent un scrutin serré
Plus tôt dans la semaine, William Ruto avait reproché à plusieurs grands médias cette fois d’être biaisés, et de parti-pris en faveur de son adversaire en indiquant qu’en conséquence il boycotterait le débat présidentiel prévu le 12 juillet 2022. Samedi, William Ruto a adouci le ton et affirmé qu’il avait « confiance » dans la commission électorale au moment de faire valider sa candidature. Mais les observateurs notent que le ton s’est durci alors que les sondages prédisent un scrutin aux résultats serrés.
►À lire aussi : Kenya : une star du rap tente de convaincre les jeunes d’aller voter à la présidentielle