Une bonne partie de cette région située dans la zone des trois frontières (Mali-Burkina Faso-Niger) est désormais sous le contrôle des jihadistes de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) qui fait par ses attaques, de nombreuses victimes, et des milliers de déplacés. Le représentant de la Minusma au Mali vient d’effectuer un déplacement dans cette région.
Le président des autorités intérimaires de Ménaka est inquiet. Abdoul Wahab Ag Ahmed Mohamed, contacté par la presse au téléphone, explique que désormais une bonne partie de sa région du même nom est occupée par les jihadistes de l’État islamique du Grand Sahara (EIGS).
Dans cette zone située dans la région des trois frontières (Mali-Burkina-Niger), les populations ont fui de nombreuses contrées à causes des attaques des jihadistes. Le représentant de la mission de l’ONU au Mali, El-Ghassim Wane, vient d’achever ce mardi à Ménaka une visite de terrain : « C’est une visite qui est lié en fait à la situation extrêmement dramatique que connait cette région. Les attaques multiples qui ont lieu depuis plusieurs semaines ont affecté les populations civiles menant à des déplacements massifs. Beaucoup de civils ont également été tués. Il était important que je vienne ici. »
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Quelques dizaines de militaires maliens sont symboliquement présents à Ménaka ainsi qu’une unité de Casques bleus. Ceux qui s’aventurent la plupart du temps en dehors de la ville pour faire face aux jihadistes, sont les combattants du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA), un groupe armé impliqué dans le processus de paix dans le nord du Mali.
Selon ses responsables, au cours des trois derniers mois, « plusieurs centaines de civils » ont été tués par les terroristes. Et la région compte aujourd’hui 20 000 à 30 000 personnes déplacées.