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Bénin: le gouvernement sévit contre les nuisances sonores

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Au Bénin, le gouvernement renforce sa politique de lutte contre les infractions sonores. Le 25 mai dernier, le conseil des ministres a pris un décret pour réglementer le bruit. Les activités des églises, bar, atelier de menuiserie, moulins sont désormais interdites à des heures précises.

Avec notre correspondant à Cotonou, Jean Luc Aplogan

Toute activité bruyante exercée à proximité de résidence est interdite les jours ouvrables de 13h à 15h et de 22h à 6h. Même chose les jours de repos entre 20h et 10h. Les créneaux indiqués sont les heures de repos ou de sommeil, selon le décret de 2001 actualisé par le gouvernement.

Ceux qui sont concernés et qui passent pour les plus bruyants aux yeux des Béninois sont connus, il s’agit des scieries, des moulins, des bars, des églises ou encore des mosquées. Des plaintes de Béninois en ont déjà conduits certains au commissariat ou devant le procureur. Pour le ministère du Cadre de vie, il s’agit d’un enjeu majeur de santé publique.

Le nouveau décret ajoute aussi le cri des animaux comme infractions sonores. Une décision qui a créé la surprise dans l’opinion. « Par exemple à Cotonou, des gens font l’élevage de chiens, donc vous en avez plusieurs qui crient, qui aboient en même temps. Quand c’est un seul chien, qui voit un cambrioleur, qui crie, qui alerte et qui fait fuir, le problème ne se pose pas, mais quand ils sont plusieurs…», explique Martin Pépin Ayina, en charge de l’Environnement et du climat au ministère du Cadre de vie.

Les contrevenants s’exposent à de fortes amendes ou à des peines de prison. Ce tenancier de bar rencontré à Cotonou prépare déjà ses équipes : « J’ai interpellé mon gérant et mon DJ. Il faut qu’on respecte cela. Le gouvernement accorde un moratoire de six mois avant l’entrée en vigueur du décret ». Après cela la brigade antipollution équipée de sonomètre va traquer et punir les auteurs de bruits assourdissants.

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