À 7 mois des élections législatives au Bénin, la commission politique de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF) a dépêché une mission d’information et de contact de trois jours à Cotonou. Cette mission a pour but d’évaluer si les conditions de pluralisme sont réunies pour le vote du 8 janvier 2023.
Avec notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan
La délégation, composée de trois parlementaires, dont deux anciens ministres des Affaires étrangères du Gabon et du Niger, a terminé sa mission, mercredi 25 mai. Mais rien n’a filtré.
Elle a notamment échangé avec le groupe des ambassadeurs des pays de la francophonie accrédité au Bénin et vu le président de l’Assemblée nationale. Elle a aussi rencontré les deux grands partis, soutiens du président Patrice Talon.
Côté opposition, il y a eu un rendez-vous avec les FCBE de Paul Hounkpè. L’ancien chef d’État était sur la liste des personnalités à voir mais il était à l’étranger. C’est donc Éric Houndete qui a assuré l’entretien.
Audit indépendant de la liste électorale
Selon nos informations, son parti n’est pas dans une logique de boycott, il tient à participer aux élections. M. Houndete a toutefois formulé quelques exigences comme la libération des prisonniers politiques et l’audit indépendant de la liste électorale.
La délégation est repartie sans organiser de conférence de presse, elle n’a pas non plus publié de communiqué. On ignore les suites qu’elle va donner à cette visite, mais selon nos sources la mission devrait produire un rapport et indiquer s’il y a eu des progrès par rapport à 2019. Elle devrait également se prononcer sur la mise sous alerte du Parlement, mise en place par l’APF depuis les législatives de 2019 durant lesquelles le pays – cité autrefois comme un modèle démocratique – a organisé un scrutin sans aucun parti d’opposition.