Les discussions porteront sur la situation humanitaire sur le continent, sur la lutte contre le terrorisme, ainsi que sur la question des changements de régime « anticonstitutionnels ». Certains ministres sont déjà sur place depuis lundi pour prendre part aux échanges du comité sur les migrations, les réfugiés et les déplacés. Mais les principales discussions débutent ce mercredi avec la réunion du Conseil exécutif de l’organisation.
Les ministres des Affaires étrangères auront aujourd’hui pour mission de déblayer le terrain des deux sommets prévus vendredi et samedi.
Le premier sera consacré à la situation humanitaire, de plus en plus inquiétante en raisons des conséquences pour le continent de plusieurs crises : sanitaire, climatique, alimentaire et sécuritaires. 114 millions de personnes dans les 15 pays africains les plus touchés ont besoin d’une aide selon l’ONU. Une conférence des donateurs devra permettre de mobiliser des fonds, en particulier pour les réfugiés et déplacés, soit plus de 30 millions de personnes.
Le second sera lui beaucoup plus politique, autour de deux enjeux. La lutte contre le terrorisme d’abord. Des interventions d’Abdelmajid Tebboune et Paul Biya, qui président actuellement des instances de l’UA sur le sujet, sont prévues. Des « mesures urgentes » et des « actions de soutien » aux pays touchés sont promises. Sur la question des changements de pouvoir anticonstitutionnels, comprendre les coups d’Etat, qui se sont succédé depuis deux ans, c’est le Sierra-Léonais Julius Maada Bio qui prendra la parole.
Malabo compte sur la présence d’une vingtaine de présidents africains. Le président en exercice de l’UA Macky Sall sera là, après un crochet par l’Angola. Joao Lourenço doit aussi s’exprimer samedi. Felix Tshisekedi ou encore Mahamat Idriss Déby comptent parmi les dirigeants attendus.