Au Cameroun, la colère des habitants du quartier Dikolo ne retombe pas. Ils sont plusieurs centaines à avoir été violemment déguerpis la semaine dernière de leur habitation après avoir vu leur quartier littéralement rasé. Un opérateur privé, qui affirme avoir obtenu des autorités une « déclaration d'utilité publique » pour valoriser ce terrain, veut y construire un hôtel. Les déguerpis, autochtones pour la plupart, crient à l'injustice.
Avec notre correspondant à Douala, Polycarpe Essomba
À Dikolo, hier après-midi, une pelle excavatrice s’emploie à nettoyer ce qu’il reste de la soixantaine d’habitations qui, il y a quelques jours encore, se dressaient ici. Quelques habitants récupèrent eux aussi ce qu’ils peuvent sur ce...