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Congo-B: les enseignants vacataires de l’université en grève réclament des arriérés de paiement

View of the Chinese-built library at the University Marien Ngouabi in Brazzaville on March 30, 2013. China's new President Xi Jinping on Saturday wrapped up his first foreign trip which has seen him sign energy deals with Russia and scores of accords with countries in resource-rich Africa. AFP PHOTO / Laudes Martial MBON / AFP PHOTO / Laudes Martial Mbon

Les enseignants vacataires de l’université publique de Brazzaville entament, ce lundi 23 mai 2022, la huitième semaine consécutive d’un mouvement de grève. Ils réclament le paiement de quatre années cumulées d’arriérés de salaire, puis leur titularisation. Une situation qui perturbe les cours à l’université. Les étudiants demandent donc aux autorités qu’une solution soit trouvée.

Avec notre correspondant à Brazzaville, Loïcia Martial

Sur le site de la faculté des lettres, au pied du plus grand bâtiment abritant un amphithéâtre, des étudiants discutent entre eux. Ils se disent embêtés d’avoir de moins en moins de cours en raison de la grève des vacataires. « On ne fait pas normalement cours parce qu’ils sont nombreux qui ne viennent pas à l’école pour nous enseigner à cause de leur argent qui n’est pas payé. Nous venons parfois à l’école et passons des journées entières sans faire cours », se plaint un étudiant.

Ces étudiants plaident la cause de leurs formateurs qui, estiment-ils, vivent une situation sociale difficile. « Nous demandons à l’État de penser à tous ces vacataires parce qu’aujourd’hui la base (d’une nation) c’est l’enseignement. S’il ne pense pas à eux, l’éducation risque de chuter au Congo », estime une étudiante.

Président du Collectif des vacataires de l’université Marien Ngouabi, Julien Loemba justifie la grève en ces termes : « La formation ne peut pas être donnée avec des poches vides, un ventre creux. Notre situation est critique : depuis plusieurs années nous ne sommes pas payés… si on continue de cette façon, les amis vont se retrouver dans la mendicité et la précarité. Nous ne voulons pas laisser les amis dans cette situation. »

Une source gouvernementale relativise : la grève ne concerne pas tous les vacataires. « Leur situation n’est pas aussi pire qu’il y a une année. Nous faisons des efforts pour la régler », dit-elle.

Les grévistes selon leur collectif, représenteraient plus de 70% du corps enseignant.

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