La psychose monte dans la ville de Kano, au nord du Nigeria, où la police vient de confirmer avoir intercepté un arsenal et du matériel pouvant servir à fabriquer une bombe artisanale. Cette saisie a eu lieu jeudi dernier, quelques jours après une explosion qui a fait 9 morts dans la grande ville musulmane, le mardi 17 mai. La police avait déclaré qu’il s’agissait d’une explosion au gaz, mais la cause accidentelle a été remise en cause par la population locale.
La voiture suspecte a été interceptée jeudi en fin d’après midi dans la grande banlieue de la ville de Kano, après une course poursuite avec la police.
Des explosifs, plusieurs armes automatiques et un grand nombre de munitions ont été saisies dans la voiture en provenance de l’Etat de Jigawa, a déclaré samedi l’un des chefs de la police de Kano.
Ces révélations ravivent les suspicions entourant la cause réelle de l’explosion qui a fait 9 morts deux jours auparavant dans la grande ville du Nord du Nigeria. Mardi 17 mai au matin, un immeuble a été soufflé à proximité d’une école, dans un quartier densément peuplé de la ville.
Les autorités ont rapidement affirmé que c’est une bonbonne de gaz qui a causé cette déflagration et la police a d’ailleurs indiqué qu’une des victimes stockait des produits chimiques dans son magasin.
Mais cette version a été fermement remise en cause par les personnes présentes sur place, persuadée qu’il s’agissait bel et bien d’un attentat suicide.
La saisie d’explosifs révélée ce week-end par la police a évidemment relancé les suspicions autour de ce drame.