Depuis mardi 17 mai à minuit, toutes les frontières terrestres du Togo sont de nouveau ouvertes aux voyageurs. Elles étaient fermées depuis 2020, après la découverte du premier cas du Covid-19. Pendant deux ans, les usagers ont dû payer ou subir moult tracas pour traverser les frontières.
Avec notre correspondant à Lomé, Peter Sassou Dogbé
Les abords de la frontière de Kodjoviakopé, à quelques kilomètres de la capitale Lomé, sont encore clairsemés. Le petit marché s’anime à peine. On compte très peu de voyageurs en ce début d’après-midi. Pour plusieurs commerçants et cambistes, les voyageurs venant du Ghana n’auraient pas encore appris l’ouverture des frontières et continueraient à emprunter les passages clandestins. Quelques femmes commerçantes qui arrivent racontent.
« Moi, j’ai traversé sans problème, personne ne m’a interrogé. Nous avons recommencer à traverser par ici ce matin. Ceux qui arrivent derrière moi ont quelques difficultés, mais je ne sais pas pourquoi », affirme l’une d’elle. Une autre ajoute : « On a ouvert la frontière mais c’est toujours difficile. Ils exigent de payer. Pourtant, on a dit que le Togo a ouvert aussi. Ils exigent cinq cédis, je ne sais pas pourquoi. »
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Le gouvernement togolais a décidé d’ouvrir les frontières, prenant ainsi en compte le ralentissement de la propagation du Covid-19. Il y a une condition pour permettre aux voyageurs de circuler librement : la présentation d’une preuve vaccinale. Pour Joseph, habitué a traversé la frontière deux voire trois fois par semaine, c’est un soulagement :
« Il fallait voir combien on allait payer avant de traverser la frontière. Ce n’était pas qu’une question d’argent. Il fallait voir aussi combien il était pénible de traverser la frontière entre les bandits, les policiers, les douaniers… Tous voulaient prendre des sous sur nous. »
Les tracas sont derrière et les affaires vont reprendre. À la frontière de Kodjoviakopé, c’est un nouveau départ, affirment les commerçants.