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Nigeria: le contrôleur général des finances accusé de fraude et arrêté

A motorcycle taxi drives past the sign of the Economic and Financial Crimes Commission (EFCC) in Lagos, on October 3, 2016. - A Nigerian court has convicted four firms allegedly used by a former aide of ex-president Goodluck Jonathan to launder $15.5 million in suspected stolen funds. The Economic and Financial Crimes Commission (EFCC) had in July frozen the accounts of the companies and seized $15.5 million (14 million euros) while investigating Waripamo-Owei Dudafa, Jonathan's former domestic assistant, over money laundering. (Photo by PIUS UTOMI EKPEI / AFP)

L’agence de lutte contre la corruption annonce l’arrestation d’un haut responsable de l’administration nigériane. Il s’agit d’Ahmed Idris, contrôleur général des finances publiques, accusé de fraude et de blanchiment d’argent. Ce responsable de l’administration aurait détourné près de 184 millions d’euros.

Ahmed Idris, arrêté lundi 16 mai au Nigeria, a été nommé contrôleur général des finances en juin 2015. La Commission des crimes économiques et financiers (EFCC), l’agence de lutte contre la corruption, l’accuse d’avoir « soutiré des fonds par le biais de fausses sociétés de conseil ».

Ahmed Idris aurait aussi mené des « activités illégales en utilisant des mandataires, des membres de sa famille et des associés proches », indique la commission. Ce responsable aurait ensuite investi des fonds dans des biens immobiliers à Abuja et à Kano. Ahmed Idris n’a pas répondu aux multiples convocations de l’agence de lutte contre la corruption, qui a fini par le placer sous surveillance et l’interpeller à Kano lundi.   

Les avocats ne se sont pour l’instant pas exprimé sur cette affaire, qui touche un fonctionnaire de l’État, en poste depuis que Muhammadu Buhari a lancé son vaste programme de lutte contre la corruption. Une politique controversée, dans la mesure où les détracteurs du gouvernement dénoncent régulièrement une chasse aux sorcières. L’arrestation d’Ahmed Idris prouve, à l’inverse, que cette campagne de transparence concerne tout le monde.

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