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Cyril Ramaphosa ouvre la conférence mondiale sur le travail des enfants

Irene Wanzila, 10, breaks rocks with a hammer at the Kayole quarry in Nairobi, Kenya Tuesday, Sept. 29, 2020, as she works along with her younger brother, older sister and mother, who says she was left without a choice after she lost her cleaning job at a private school when coronavirus pandemic restrictions were imposed. The United Nations says the COVID-19 pandemic risks significantly reducing gains made in the fight against child labor, putting millions of children at risk of being forced into exploitative and hazardous jobs, and school closures could exacerbate the problem. (AP Photo/Brian Inganga)
L’Afrique du Sud accueille depuis dimanche 15 mai la cinquième Conférence mondiale sur l’élimination du travail des enfants. C’est un rendez-vous important à moins de trois ans avant d’atteindre l’objectif pour mettre fin à l’exploitation des jeunes fixé à 2025. Pendant les prochains jours, les délégués vont tenter de faire un bilan sur les progrès accomplis depuis 2017, date de la dernière rencontre.

Mettre fin au travail des enfants qui touche 160 millions de jeunes dans le monde, et ce, d’ici à trois ans, ce n’est pas gagné, reconnaît le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui a ouvert la conférence dimanche.

« Les chiffres du travail des enfants sont en constante hausse, notamment chez les plus jeunes. Et ces enfants ne peuvent pas aller à l’école parce qu’ils doivent travailler pour leurs familles, s’occuper d’un parent ou d’un grand-parent âgé, ou travailler à la ferme ou effectuer toutes sortes d’autres tâches. »

Le travail des enfants sous toutes ses formes, c’est un fléau. Pour beaucoup de gens, les mots « travail des enfants » évoquent des images de jeunes qui travaillent dur dans des ateliers clandestins ou dans des usines informelles, mais il existe aussi une face cachée qu’on ne voit pas: les enfants réduits à l’esclavage domestique par leurs familles. L’un des défis les plus importants c’est que les conditions matérielles désastreuses auxquelles des millions de familles dans le monde entier sont confrontées les placent devant un dilemme. Lorsque la vie est une question de survie et que les familles luttent pour joindre les deux bouts, leurs enfants sont souvent obligés de quitter l’école pour aller gagner un salaire afin d’aider leurs parents. Il est de notre devoir et de notre responsabilité, en tant que membres de la communauté internationale, de veiller à ce qu’aucun parent ne soit jamais mis devant une telle situation.

Cyril Ramaphosa: «Le travail des enfants sous toutes ses formes, c’est un fléau»

Des pistes pour évoluer 

Cyril Ramaphosa pointe une nouvelle forme d’esclavage domestique qui réduit des enfants pauvres au travail forcé. La pauvreté a été aggravée par la pandémie du Covid-19, selon lui. Pour pallier ce problème, plusieurs pistes sont évoquées : une meilleure protection sociale des enfants et la véritable mise en place d’une éducation universelle gratuite. D’ici vendredi, les délégués devraient adopter une déclaration résumant les actions à prendre, la déclaration de Durban.

D’après l’organisation internationale du travail (OIT) qui organise cet événement, 8 millions d’enfants supplémentaires devraient être contraints à travailler en raison de la pauvreté.

On retrouve beaucoup d’enfants dans les marchés. On trouve des garçons avec des brouettes qui portent des marchandises. Donc le secteur du commerce est très concerné par rapport au travail des enfants.

Célestin Bama, président de la Confédération syndicale des travailleurs au Cameroun

►À lire aussi : Covid-19: l’Unicef face à son plus grand défi depuis sa création il y a 75 ans

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