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Le Cameroun se lance dans la production de minerai de fer

L’État vient en effet de signer une convention avec le groupe chinois Sinosteel pour exploiter le site de Lobé à Kibri dans le sud du pays. Sur ce site, qui s’étend sur 20 kilomètres de long, l’objectif est d’extraire puis d’enrichir localement le minerai pour obtenir une teneur en fer de 60%. Même si les autorités se félicitent de l’ouverture prochaine de cette première mine du Cameroun, les opposants dénoncent un manque à gagner pour l’état et les populations riveraines du site.

Quatorzième producteur de pétrole en Afrique, le Cameroun n’exploite aucune mine de fer industrielle. Le ministre des Mines Gabriel Dodo Ndoke estime que ce projet de Lobé Kribi signé avec un partenaire chinois est une réussite : « C’est pour nous un grand espoir, le Cameroun n’a pas encore une première mine industrielle, et la convention avec l’entreprise chinoise s’inscrit dans l’ordre de cette progression. »

Manque de transparence réplique l’opposition. Le porte-parole du SDF estime que les gains de l’entreprise chinoise, le groupe Sinosteel, seront plus importants que l’investissement. Jean Pierre Wafo est formel, pour lui, l’État du Cameroun rembourse sa dette à l’État chinois : « Quel est ce contrat où une entreprise vient investir uniquement 420 milliards de francs CFA pour des revenus qui sont estimés à 12 fois le budget du Cameroun ? »

Le ministre des Mines, Gabriel Dodo Ndoke, affirme pourtant que le contrat avec Sinosteel respecte la loi et les populations locales : « Je confirme que ce contrat est conforme à la réglementation qui prévoit un partage de ressource et prend en compte les intérêts de tous les parties prenantes y compris la population. »

L’État du Cameroun affirme que 600 emplois seront créés dans la future mine de Lobé Kribi. Le SDF souhaite la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire lors de la session budgétaire prévue en juin prochain à l’Assemblée nationale.

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