Le Mali, et c’est à présent au tour de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), de se mobiliser pour tenter de trouver une voie de sortie de crise. L’OCI a mandaté son envoyé spécial pour l’Afrique, l’ancien ministre béninois des Affaires étrangères, Nassirou Bako-Arifari, pour une longue tournée ouest-africaine. Il est aujourd’hui au Togo, après avoir été reçu il y a trois jours par le président malien, le colonel Assimi Goïta.
« Nous ne prétendons pas jouer les médiateurs, explique d’emblée un membre de la délégation de l’OCI, nous faisons un travail de plaidoyer. » Pas question de paraître vouloir doubler les efforts du Nigérian Goodluck Jonathan, ni de froisser les chefs d’État de la Cédéao : c’est d’ailleurs, fin avril, par le Ghana, qui préside la Cédéao, puis par le Nigéria, que l’envoyé spécial de l’OCI a commencé sa tournée.
Nassirou Bako-Arifari s’est ensuite rendu au Niger, au Bénin, qui assume la présidence de l’Uemoa. Il y a trois jours, il était au Mali, où il a rencontré le Président de transition, le colonel Assimi Goïta et au ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop.
« Des perspectives de compromis »
L’envoyé spécial de l’OCI est actuellement au Togo, qui a justement proposé ses services il y a une semaine pour soutenir Bamako dans ses négociations avec la Cédéao. Une longue tournée qui s’achèvera par le Sénégal, qui préside l’Union africaine, et la Côte d’Ivoire. « L’objectif est de rapprocher les positions des États membres de la Cédéao, précise ce cadre de l’OCI, entre eux d’abord, puis avec le Mali. »
Les autorités maliennes de transition, au pouvoir depuis août 2020, veulent rester encore deux ans. La Cédéao exige des élections d’ici à seize mois. « Il reste des acteurs majeurs à écouter, explique ce membre de la délégation de l’OCI, qui ne souhaite pas encore divulguer le détail des discussions, mais il y a des perspectives de compromis. »
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