Près d’un mois après la fermeture des principaux terminaux pétroliers situées à l’est et dans le sud du pays, Fathi Bachagha, le Premier ministre désigné par le Parlement, a annoncé que la production et l’exportation pourront reprendre. Ce blocus imposé par des tribus locales coûtait à la Libye 60 millions de dollars par jour. La production devrait reprendre dès que les infrastructures affectées par le blocage seront à nouveau en état de marche.
Aucune raison officielle n’a été fournie pour expliquer la fin de la crise, mis à part la déclaration du Premier ministre Fathi Bachagha qui l’associe : « aux efforts réussis du Parlement et du gouvernement pour la répartition des recettes » pétrolières. Le dénouement intervient toutefois, quelques heures après la rencontre au Caire de l’envoyé spécial américain en Libye Richard Norland et du chef du Parlement Aguila Saleh.
Ce dernier avait posé comme condition pour reprendre la production, la distribution équitable des revenus pétroliers à toutes les régions. Avis également exprimé par Fathai Bachagha qui a appelé à : « garantir la transparence dans la gestion des revenus du pétrole et l’équité dans leur distribution. »
Selon des proches du chef du Parlement, l’ambassadeur américain aurait proposé de former une commission en charge de gérer les revenus pétroliers, « dans la transparence et l’équité ». Il a appelé à la reprise immédiate de la production.
En réaction à cette annonce, le ministère chargée du Pétrole à Tripoli a publié sur sa page Facebook que : « ceux qui ont bloqué les champs pétroliers sont les mêmes qui ont permis de les débloquer », visant ainsi sans le nommer Fathi Bachagha. Le communiqué a appelé à laisser le secteur pétrolier loin des conflits politiques.