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La justice malienne convoque le ministre français des Affaires étrangères

French Foreign Minister Jean-Yves Le Drian makes statements after a bilateral meeting with his Greek counterpart Nikos Dendias, in Athens, Greece, Friday, Nov. 19, 2021. Talks focused on bilateral relations, developments in the eastern Mediterranean, the Cyprus issue and developments in Libya. (AP Photo/Thanassis Stavrakis)

Jean-Yves Le Drian est attendu le 20 juin prochain au palais de justice du tribunal de grande instance de la commune de III de Bamako pour être entendu dans une affaire d’attribution de marché public, pour la fabrication de passeports maliens. Une affaire qui remonte à 2015. Côté français, on dénonce une « énième provocation ».

La convocation date du 20 avril, mais elle est apparue mercredi 11 mai massivement sur les réseaux sociaux. Si le titre du chef de la diplomatie française est écorché, Jean-Yves Le Drian n’en est pas moins convoqué le 20 juin prochain à 8h par la justice malienne « pour affaire le concernant ». Lui et son fils Thomas, dont le nom est également cité, sont soupçonnés d’« atteinte aux biens publics et autres infractions aux dépens de l’État du Mali ». 

À l’origine de cette convocation, une plainte de l’association malienne Maliko pour des faits datant de 2015. Maliko accuse Jean-Yves Le Drian, alors ministre français de la Défense, d’avoir « profité de sa position pour tordre le bras à IBK », alors président du Mali, afin qu’Oberthur, une entreprise bretonne aujourd’hui appelée Idemia, obtienne le marché de fabrication des passeports maliens, en remplacement d’une entreprise canadienne.  

L’année dernière, le magazine Jeune Afrique avait publié une enquête illustrant les efforts en ce sens de Jean-Yves Le Drian, très engagé pour sa région, la Bretagne, sans pour autant révéler d’actes illégaux. L’association Maliko estime, elle, que « les règles et procédures maliennes ont été allègrement violées ». 

Une source diplomatique française précise à RFI que l’ambassade de France n’a pas été officiellement saisie, et dénonce une « énième provocation destinée à remettre une pièce dans la machine ». 

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