Le gouvernement a en théorie jusqu’au 25 mai pour se prononcer sur les recommandations formulées par la Commission vérité et réconciliation dans le rapport qu’elle a rendu fin novembre. Après plus de deux ans de travail, cette commission appelait à des poursuites contre les auteurs des crimes commis sous le régime de Yahya Jammeh. Pour tenter de faire pression sur le gouvernement, les organisations de la société civile ont publié la semaine dernière un livre blanc.
Dans ce livre blanc, nous avons regardé les conclusions de la Commission vérité, réconciliation et réparation, et nous ordonnons au gouvernement d’en examiner les recommandations. Nous voulons que les enjeux de responsabilités et de justice fassent en sorte que les personnes qui ont été désignées comme ayant commis des violations des droits de la personne et des crimes contre l’humanité soient tenues responsables et que justice soit rendue aux victimes. Oui, les gens sont anxieux, les victimes sont anxieuses en raison de l’ensemble des développements, avec l’actuel parti présidentiel qui est entré en relation avec l’ancien parti de Jammeh. Donc, vous comprenez les inquiétudes de la part des victimes et des organisations de la société civile et c’est pourquoi nous encourageons le gouvernement à s’assurer que ces recommandations soient prises au sérieux afin que ce pays puisse aller de l’avant.
Fatou Baldeh, la présidente d’une association féministe
Le président Adama Barrow n’a toujours pas fait part de ses intentions au sujet des conclusions formulées par la Commission vérité, réconciliation et réparation en novembre dernier.