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Libye: la production pétrolière toujours bloquée par l’absence de mécanisme de répartition des revenus

Le président de la Chambre des représentants en Libye, Aguila Saleh, pose ses conditions pour la reprise de la production pétrolière bloquée depuis plus de trois semaines. Il a assuré à Richard Norland, l’ambassadeur et envoyé spécial américain en Libye, lors d’une rencontre dimanche 8 mai au Caire, que les champs et les terminaux pétroliers seront réouverts une fois qu’un mécanisme de répartition équitable des revenus pétroliers sur toutes les régions du pays sera installé. 

Malgré les pressions américaines, une reprise de la production pétrolière, bloquée depuis trois semaines, ne semble pas à l’ordre du jour en Libye. Dans l’état actuel des choses, le camp de l’ouest libyen s’oppose à la distribution de la fortune générée par le pétrole. Quant à l’Est, il utilise, comme d’habitude, ce nerf de la guerre pour exercer des pressions et obtenir gain de cause.

Salaires impayés

Depuis le 17 avril, des tribus fidèles au gouvernement de Fathi Bachagha bloquent la production pétrolière. Raison déclarée : protester contre leurs salaires impayés.

Le gouvernement Dbeibah, dit d’union nationale, suspend depuis plusieurs mois les salaires des employés du secteur public au Sud et à l’Est comme ceux de l’armée nationale libyenne, dirigée par Khalifa Haftar, en contradiction avec l’accord de Genève.

► À lire : En Libye, une lutte de pouvoir entre deux Premiers ministres

Le Premier ministre Bachagha, désigné par le Parlement pour remplacer son adversaire sortant, a présenté un projet de budget de 95 milliards de dinars, soit plus de 18 milliards d’euros pour 2022.

Une séance parlementaire dédiée à ce sujet a eu lieu lundi 9 mai à Tobrouk en présence d’une quarantaine de députés seulement. La séance devrait reprendre ce mardi mais il semble très difficile d’obtenir le chorum en raison des profondes divisions réapparues avec la lutte renouvelée pour le pouvoir.

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