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Tunisie: enquête ouverte après une supposée fuite de conversations d’une ex-conseillère du président

Jean-Baptiste Lemoyne (C), France's Secretary of State for Tourism, French living abroad, and Francophonie, meets with Tunisia's Foreign Minister Othman Jerandi (L) and Presidential chief of staff Nadia Akacha (C-R) at the port of Rades on the eastern outskirts of the capital Tunis on July 22, 2021, as they receive a shipment of oxygen supplies given by France to Tunisia as medical aid to combat the COVID-19 coronavirus pandemic. (Photo by FETHI BELAID / AFP)

En Tunisie, Nadia Akacha, l’ancienne conseillère et directrice de cabinet du président Kaïs Saïed qui a démissionné en janvier dernier, fait parler d’elle à travers des enregistrements fuités de supposées conversations qu’elle aurait eues. L’intéressée dément et parle de montages audios.

Avec notre correspondante à Tunis, Lilia Blaise

C’est une polémique qui dure depuis le 26 avril sur les réseaux sociaux, mais qui semble prendre de l’ampleur puisque la justice a ouvert une enquête. Sept enregistrements audios ont fuité par intervalle, révélant des conversations attribuées à l’ancienne conseillère du président Nadia Akacha.

La personne enregistrée met en question l’état de santé du président, dénigre certains de ses collègues et évoque aussi les relations diplomatiques nonchalantes qu’entretiendrait Kaïs Saïed avec son partenaire américain. Des révélations assez troublantes montrant un président isolé autour duquel gravite des conflits de pouvoir. Jusqu’à présent, Nadia Akacha dément être la personne que l’on entend dans ces enregistrements, mais l’affaire est devenue sérieuse puisque le parquet a ouvert une enquête le 4 mai pour crimes portant atteinte à la souveraineté de l’État.

L’image de celle qui était connue pour être la dame de fer et loyale à Kaïs Saïed pendant deux ans en sort écornée. Elle qui avait démissionné à cause de divergences avec la présidence, selon ses mots, était sortie de sa réserve ces derniers mois pour commenter sur Facebook le chemin politique et économique que prend le pays. Quant à Kaïs Saïed, il ne s’est pas exprimé sur le sujet pour le moment.

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