Ce 3 mai a lieu la journée internationale de la presse. Au cours des dernières années, plusieurs pays d’Afrique ont voté des lois pour lutter contre la cybercriminalité. Mais l’une des conséquences de ces lois est de rendre le travail des journalistes plus difficile, comme l’explique Jonathan Rozen, chercheur au programme Afrique du Comité pour la protection des journalistes.
En Afrique, les lois votées contre la cybercriminalité sont utilisées pour réglementer internet mais aussi malheureusement pour réglementer les informations publiées en ligne. À de multiples reprises, des journalistes ont été poursuivis en justice sur cette base légale. Si on regarde par exemple le Nigeria, un loi contre la cyber-criminalité a été votée il y a sept ans. Elle a été utilisée de nombreuses fois pour poursuivre les journalistes et les arrêter. De la même façon au Niger, les journalistes Moussa Aksar et Samira Sabou ont été condamné suite à la promulgation d’une loi de 2019. Plus généralement, ces arrestations produisent un effet inquiétant pour la presse dans le pays. Cela envoie un message à tous les journalistes du Niger qui sont dans le collimateur.
Jonathan Rozen