En RDC, le ministère des Hydrocarbures annonce qu’il va lancer en juillet des appels d’offres internationaux concernant seize blocs pétroliers. Le projet adopté début avril vise, disent les autorités congolaises, l’amélioration des recettes de l’État et l’augmentation de la production nationale du pétrole.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi
Malgré l’opposition de la société civile qui redoute l’impact d’un tel projet sur les forêts du bassin du Congo, le gouvernement veut aller vite. Le ministère des Hydrocarbures vise les grands groupes pétroliers mondiaux et les noms des entreprises retenues seront connus dans quelques mois. Certaines se sont déjà manifestés, selon des sources gouvernementales.
Objectif 200 000 barils par jour
Pour le gouvernement, le contexte mondial est favorable à cette opération. Il veut aller au-delà de la production de 22 000 barils jour aujourd’hui et compte atteindre au moins 200 000 barils jour.
A court terme, le gouvernement compte sur environ 40 millions de dollars qui peuvent être générés auprès des sociétés soumissionnaires rien que dans la phase préliminaire, notamment au titre des frais d’études.
Une croissance tirée par les industries extractives
La croissance économique de la RDC pour les trois prochaines années est évaluée à environ 6,3% par an, selon le Cadre budgétaire à moyen terme, document qui définit la trajectoire des finances publiques envisagée pour la période de 2022 à 2024.
Cette croissance serait tirée principalement par les industries extractives. Le ministère des Hydrocarbures, qui contribue à environ 10% au budget national, a donc l’ambition d’être parmi les ministères-clés.