À Madagascar, le ministère de l’Environnement a annoncé jeudi 28 avril, conjointement avec la gendarmerie, la mise en détention préventive de trois individus pour coupe illicite d’arbres au sein d’un parc naturel, situé dans la région du Menabe, à l’ouest du pays. Une arrestation qui pointe vers une augmentation des exploitations illicites de bois depuis la pandémie de Covid-19.
Avec notre correspondante à Antananarivo, Laure Verneau
Un contrôle inopiné du ministère de l’Environnement, et trois individus pris en flagrant délit de coupe de bois, le 28 avril, dans un parc naturel de la région du Menabe. Deux autres individus ont aussi été arrêtés dans la ville de Morondava, cote ouest toujours, pour détention de bois précieux, indique le ministère de l’Environnement ainsi que la gendarmerie.
Ces faits divers ne sont que la face émergée de l’iceberg de ce qui se passe dans les forêts malgaches depuis le début de la pandémie. S’il n’existe pas encore de statistiques officielles aux niveaux des autorités, seulement un mois après l’état d’urgence sanitaire, en avril 2020, l’alliance Voary Gasy, la plus grande plateforme de la société civile regroupant des associations pour la protection de la biodiversité, notait déjà une recrudescence des crimes environnementaux dont la coupe et le trafic de bois précieux.
La pandémie de Covid-19 a aggravé la situation économique du pays, privé de tourisme, un des secteurs les plus porteurs. D’après l’association AVG, les trafiquants profitent des failles de l’administration pour s’enrichir sur les richesses naturelles, quand les communautés, appauvries s’en servent pour leur usage quotidien.