Il s’agissait de la première rencontre officielle entre le Souverain Pontife et le chef d’État du Gabon. L’occasion de revenir sur les bonnes relations entre l’Église catholique et l’État gabonais, après des périodes de tensions.
Avec notre correspondant au Vatican, Eric Sénanque
Si Ali Bongo s’était rendu à la messe d’installation du pape François en 2013 puis à la canonisation des papes Jean-Paul II et Jean XXIII un an plus tard, c’est la première fois que le président gabonais rencontrait le pontife argentin. Un tête-à-tête en privé pendant 25 minutes où les « bonnes relations bilatérales ont été soulignés » rappelle un communiqué du Vatican.
Ali Bongo s’est également entretenu avec le Secrétaire d’État du Saint-Siège, le cardinal Parolin et le chef de la diplomatie pontificale Mgr Gallagher, l’occasion de revenir sur l’accord-cadre signé avec le Vatican à Libreville il y a 25 ans. Les deux parties ont réitéré leur « intention de développer davantage la coopération bilatérale », tandis que le président gabonais a souligné « la contribution appréciée de l’Église catholique dans de nombreux secteurs de la société gabonaise, en particulier dans le domaine de l’éducation ».
« Notre convergence de vue est totale sur la défense de la « maison commune » à travers la paix, l’environnement et le respect des femmes », s’est félicité le président gabonais sur son compte Facebook, remerciant le pape pour le « chaleureux entretien » accordé.
Pays où plus de 54% de la population est catholique, le Gabon a été il y a deux ans le théâtre de fortes tensions entre les autorités ecclésiastiques et le pouvoir. Les évêques avaient rouvert leurs églises bravant les restrictions anti-Covid. Certains d’entre eux, ainsi que des prêtres avaient été violentés lors des manifestations qui s’en étaient suivies.