En Ouganda, le président mozambicain Filipe Nyusi est en visite officielle pour trois jours dans le pays depuis mercredi. Après avoir rencontré son homologue ougandais Yoweri Museveni, les deux chefs d’État ont tenu une conférence de presse commune. Parmi les point abordés : la situation sécuritaire de la province mozambicaine du Cabo Delgado, en proie à une rébellion islamiste depuis 2017.
Avec notre correspondante à Kampala, Lucie Mouillaud
Si certains pays, dont le Rwanda, ont déployé depuis juillet 2021 des troupes pour combattre ces rebelles, le président Yoweri Museveni n’exclut d’envoyer, lui aussi, des soldats ougandais.
« Du matériel pour l’instant, et des troupes si nécessaire », c’est ce qu’a déclaré le président Yoweri Museveni aux côtés de son homologue mozambicain Filipe Nyusi. « Si le problème perdure, nous devrons nous mobiliser et contribuer, même en effectif », a-t-il ajouté, s’inquiétant de la proximité de l’Afrique de l’Est avec la région du Cabo Delgado au nord du Mozambique, touchée par la rébellion des shebabs depuis 2017.
Le Rwanda et la SADC, l’organisation d’Afrique australe, ont déjà déployé des troupes dans cette région depuis juillet dernier. Il y a un mois, le président Filipe Nyusi appelait de nouveau la communauté internationale à lui venir en aide, notant que les terroristes étaient encore présents sur le terrain.
Durant la conférence de presse, Yoweri Museveni a rappelé l’implication de l’armée ougandaise dans d’autres pays. 6 000 soldats sont actuellement déployés en Somalie, et 4 000 combattent le groupe des ADF à l’est de la République démocratique du Congo. Une intervention militaire au Mozambique dépendrait donc également, selon lui, de l’évolution de la situation en RDC.