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Somalie: la Chambre basse désormais présidée par l’opposition

Somali lawmakers are sworn-in to office, with their hands on Qurans, at a ceremony held in the capital's heavily fortified Halane military camp, in Mogadishu, Somalia Thursday, April 14, 2022. Somalia on Thursday inaugurated 290 new lawmakers, bringing the country a step closer to completing a prolonged electoral process marred by alleged corruption and irregularities. (AP Photo/Farah Abdi Warsameh)

Après la présidence de la Chambre haute du Parlement remportée mardi 26 avril par les candidats de l’opposition, l’élection du président de la Chambre basse a eu lieu dans la soirée du mercredi 27 avril, sous haute tension et dans une certaine confusion. Peu après deux heures du matin, c’est finalement le candidat soutenu par l’opposition qui a été élu. L’élection présidentielle va désormais pouvoir avoir lieu.

C’est après une journée entière de suspense, puis la rupture du jeûne et les prières du ramadan, que les députés somaliens ont finalement démarré la session parlementaire tant attendue, une fois la nuit tombée sur Mogadiscio.

Un accord de dernière minute a été trouvé sur ce qui bloquait jusque-là : la délégation de députés de la région de Gedo, élus dans des conditions controversées et partisans du président sortant Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, n’a pas participé au vote. Et juste avant celui-ci, le président sortant de la chambre basse, Mohamed Mursal, lui aussi soutien du chef de l’État, s’est retiré de la course.

Au terme du deuxième tour de scrutin, c’est donc l’ancien ministre et ancien président du Parlement, Sheikh Aden Madobe, 66 ans, qui a été élu grâce à deux autres candidats de l’opposition qui se sont désistés en sa faveur. C’est un revers pour le chef de l’État. Son candidat, Hassan Abdinur, le jeune ministre de l’Énergie et des Ressources en eau, était arrivé en tête au premier tour, mais il n’est pas parvenu à engranger suffisamment de suffrages au second.

Les deux chambres du Parlement, désormais présidées par l’opposition, vont devoir maintenant se réunir pour élire le nouveau chef de l’État. Mohamed Abdullahi Farmajo est candidat à sa réélection, contre plusieurs poids lourds de la politique somalienne.

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