En présentant ses vœux du nouvel an à ses compatriotes, le 31 décembre dernier, le chef de l’État béninois a promis une « revalorisation » des salaires aux travailleurs. Mardi 26 avril, Patrice Talon démarre les négociations recevant les syndicats et les employeurs. La rencontre est une première, les « sujets revendications » sont traités par une commission de concertation « gouvernement-syndicats », conduite par des ministres. La rencontre, qui se tient dans un contexte de forte hausse du coût de la vie, suscite intérêt et espoirs.
Avec notre correspondant à Cotonou, Jean Luc Aplogan
Patrice Talon a invité, pour cette rencontre, les trois confédérations syndicales reconnues et les deux associations d’employeurs. À ses côtés, plusieurs ministres, notamment celle du Travail et son ministre d’État en charge des Finances du pays, Romuald Wadagni.
La dernière hausse des salaires remonte à 2011 et le Smig béninois, qui est de 40 000 francs CFA, n’a pas bougé depuis 2014.
Les leaders syndicaux espèrent bien que Patrice Talon fasse des annonces concrètes. Un leader syndical joint au téléphone souhaite que ce soit le point indiciaire qui soit relevé pour ne pas exclure les retraités, un autre plaide pour un accord-cadre sur trois ou quatre ans avec une augmentation annuelle des revenus.
Selon nos informations, le chef de l’État et ses équipes ont travaillé jusqu’à lundi 25 avril sur plusieurs options.
Il y a l’urgence d’augmenter les salaires et le Smig pour soulager les béninois face à la vie chère. S’il s’agit d’une revendication récurrente des syndicats, c’est également une promesse présidentielle à honorer. Et puis il y a des besoins urgents et impératifs de recrutement dans plusieurs secteurs.
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