Un troisième a été placé sous contrôle judiciaire. Ils étaient interrogés hier pour le deuxième jour de suite par la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief).
Avec notre correspondant à Conakry, Mouctar Bah
Albert Damantang Camara, ex-ministre de la Sécurité et de la protection civile et Ibrahima Kourouma, qui occupait la même fonction à l’Urbanisme et l’Habitat, ont été conduits peu après 15h jeudi 21 avril à la maison d’arrêt et de correction de Conakry, sous bonne escorte de la gendarmerie nationale. Mamadi Camara, ancien ministre de l’Économie et des Finances, a quant à lui été placé sous contrôle judiciaire.
Ces trois piliers de l’ancien régime sont poursuivis pour des faits présumés de détournement et complicité de détournement de deniers publics, enrichissement illicite, corruption et blanchiment. Ils avaient auparavant été interrogés pendant deux jours à la Direction des investigations judiciaires de la gendarmerie et deux jours de plus à la Cour de répression des infractions économiques et financières.
En prison, les deux premiers rejoignent d’autres hauts cadres du RPG (l’ancien parti au pouvoir), dont l’ex-Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana et l’ex-tout-puissant ministre de la Défense, Mohamed Diané. La Crief a enfin examiné une demande de liberté provisoire en faveur de Kassory Fofana, et des anciens ministres Mohamed Diané, Oyé Guilavogui et Zakaria Coulibaly poursuivis pour les mêmes faits.
La décision a été mise en délibéré pour mardi prochain.