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POLITIQUE

Cameroun: un haut responsable du parti au pouvoir a été exclu définitivement du RDPC

This picture taken on November 22, 2019 shows a general view of the Yaounde's downtown ahead of the Central African Economic and Monetary Community (CEMAC) extraordinary summit, in Cameroon's capital Yaounde. - The extraordinary one-day meeting in Yaounde brought together leaders from Cameroon, Chad, the Central African Republic, Equatorial Guinea, Gabon and the Republic of Congo. The summit examined "monetary cooperation with France (and) decided to launch in-depth thinking on the conditions and framework of a new cooperation," an end-of-summit communique said. (Photo by COLIN DELFOSSE / AFP)
Le professeur Pascal Charlemagne Messanga Nyamding, membre du comité central du mouvement, avait été entendu par une commission de discipline, ce mercredi 21 avril 2022. Le parti lui reproche une sortie médiatique dans laquelle il s’en est pris à certains membres du gouvernement.

C’était peut-être la sortie médiatique de trop pour Pascal Charlemagne Messanga Nyamnding. Ses détracteurs lui reprochent d’avoir, il y a dix jours sur une chaîne de télé, violemment critiqué des membres du gouvernement, incité l’armée au soulèvement ou encore soutenu la grève des enseignants. L’universitaire est connu pour ses avis tranchés, quitte à égratigner sa propre famille politique. Mais cette fois le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) a pris la plus lourde des sanctions.

Pierre Charlemagne Messanga Nyamnding dénonce lui une cabale, sur fond de succession à la tête du Cameroun : « Le Cameroun est un État de droit. Il ne s’agit pas d’une indiscipline, mais au contraire d’un règlement de compte bien pensé par des personnes qui, aujourd’hui, sont tournées vers la bataille des successions. Je pense que, aujourd’hui, 37 ans après, j’ai tout donné au RDPC avec états de service. Maintenant, il faut aussi être capable de passer à autre chose. »

L’universitaire va-t-il définitivement tourner la page du RDPC après plus de 30 ans ? Lui dit devoir s’accorder le temps de la réflexion, même si l’envie d’en découdre semble encore l’animer. Il estime que plusieurs règles du parti ont été violées, que la commission de discipline était illégale et même que la signature de Paul Biya officialisant son exclusion pourrait être un faux. Deux procédures sont désormais possibles : demander un recours gracieux auprès du chef de l’État ou aller devant les tribunaux.

L’universitaire répète en tout cas qu’il reste un homme de conviction, et n’a donc aucun regret concernant ses propos.

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