Au Sénégal, une réunion s’est tenue mardi 19 avril au ministère du Pétrole et des Energies, après l’annonce d’une pénurie de kérosène à l’aéroport international Blaise-Diagne. Le gouvernement assure que la situation va revenir à la normale dans les tous prochains jours.
Avec notre correspondante à Dakar, Charlotte Idrac
« La situation est tendue » dans l’approvisionnement en hydrocarbures à cause de la guerre en Ukraine, reconnaît la ministre du Pétrole et des Énergies, mais il n’y a pas de « rupture » ajoute Sophie Gladima. Selon elle, la compagnie nationale Petrosen a « trouvé une cargaison » de kérosène – également appelé « jet » – pouvant satisfaire la demande des compagnies, d’ici l’arrivée d’un bateau prévue ce vendredi. La SAR, la société africaine de raffinage, actuellement en « arrêt technique », devrait également reprendre ses activités à la fin du mois.
« L’Etat a demandé à la SAR la reprise de production de « jet ». Elle en produisait avant et pendant trois ans, elle a arrêté. Donc comme ça, il y aura peut-être moins de tensions. »
Y a-t-il eu un problème d’anticipation ? Non, répond Mohamed Chaabouni, président du groupement professionnel de l’industrie du pétrole au Sénégal.
« L’anticipation est là, sauf que le produit est difficile à trouver au niveau mondial. On va continuer à travailler pour consolider nos besoins pour éventuellement sortir un appel d’offre commun pour les besoins du pays sur les différents produits importants. »
De son côté, la compagnie aérienne nationale Air Sénégal a assuré mardi 19 avril avoir pris toutes les dispositions pour le « déroulement normal » de son programme de vols, avec les mêmes horaires.
La société en charge de l’approvisionnement avait assuré qu’à partir de ce mercredi, le ravitaillement des avions ne serait plus possible à Dakar, en raison d’une « indisponibilité » de carburant. Les compagnies aériennes sont donc appelées à assurer l’autonomie en kérosène de leurs vols retour.