Alassane Ouattara réunit les élus des deux chambres du Parlement en Congrès ce mardi. Son discours sur l’état de la nation portera notamment sur la gestion des affaires publiques et la lutte contre la corruption, mais il pourrait aussi nommer un vice-président dans la foulée. Le poste est resté vacant depuis la démission de Daniel Kablan Duncan le 8 juillet 2020, le jour du décès du Premier ministre Amadon Gon Coulibaly.
Avec notre correspondant Abidjan, François Hume-Ferkatadji
Alassane Ouattara nommera-t-il Patrick Achi, l’ancien Premier ministre au poste de vice-président ?
Depuis la démission de Daniel Kablan Duncan le 8 juillet 2020 – le jour du décès du Premier Ministre Amadon Gon Coulibaly – le poste est resté vacant. Pourtant, selon la Constitution, le vice-président est le second personnage de l’Etat. Le président peut lui déléguer certains pouvoirs, il représente le chef de l’Etat lorsque ce dernier est hors du territoire national, et il devient de fait, président de la République en cas de décès, démission ou empêchement absolu du président.
La dernière fois qu’Alassane Ouattara s’est exprimé devant le Congrès, c’était en mars 2020, il annonçait à l’époque de ne pas vouloir porter sa candidature à un 3e mandat, et il présentait également son projet de révision constitutionnelle.
Cette modification concernait notamment le poste de vice-président. Il ne sera plus élu en même temps que le président sous forme de « ticket », comme aux Etats-Unis, mais sera nommé par le président, « en accord » avec les 99 sénateurs, et les 255 députés. Quelle est la exactement procédure ? « La Constitution reste flou à ce sujet », précise le juriste Geoffroy-Julien Kouao. S’agit-il d’un vote à la majorité qualifiée, à la majorité absolue, par acclamation ?
Personne n’est capable de le dire à ce stade. En tout cas, ce choix de scrutin demain – si toutefois un vice-président est effectivement nommé – fera jurisprudence et pourrait devenir une nouvelle coutume politique en Côte d’Ivoire.