La Société de manutention de carburants aviation –société en charge de l’approvisionnement– a annoncé que les opérations d’avitaillement des avions ne pourront « plus se poursuivre à compter du mercredi 20 avril à 12h, pour une durée provisoire de deux semaines ».
Avec notre correspondante à Dakar, Charlotte Idrac
C’est par une lettre adressée au directeur général de l’aéroport international Blaise Diagne –l’AIBD- que la société S.M.C.A. D.Y a informé de l’« indisponibilité » de kérosène. Dans la foulée, un « NOTAM », autrement dit un message aux navigants aériens, a été diffusé pour qu’ils prennent leurs dispositions.
Concrètement, les compagnies doivent assurer l’autonomie de leurs vols retour, ce qui signifie soit une surcharge en carburant au départ – très coûteuse – ou la nécessité de se ravitailler en escale technique dans des aéroports d’autres pays.
D’après une source bien informée, la S.M.C.A.D.Y estimait ses réserves à 2800 m3 de kérosène à la date du 17 avril, soit 2 millions 800 000 litres. Un stock prioritairement destiné à la compagnie nationale Air Sénégal et aux vols militaires.
Dans un communiqué, la direction générale de l’AIBD évoque une « conjoncture internationale défavorable, conjuguée avec les tensions inédites sur le prix de certaines matières premières ». Des « dérogations exceptionnelles » pourront être accordées par l’Agence nationale de l’aviation civile pour « répondre à des contraintes opérationnelles de certains transporteurs aériens ».