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JUSTICE

Congo-B : la colère d’une famille dont la fille est détenue depuis 420 jours

The Tuol Sleng Genocide Museum in Phnom Penh, Cambodia. (Photo by: Godong/Universal Images Group via Getty Images)
La famille d’une étudiante congolaise de 26 ans détenue depuis 14 mois, était en colère lundi 18 avril, après avoir échangé avec une ONG à qui elle demande de l’aider à libérer sa fille. Celle-ci est poursuivie pour des faits supposés d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat. Père de Chancelia Moulounda, Jean-Jaques Moulounda, a rendez-vous ce mardi au tribunal avec un juge d’instruction auprès de qui il doit déposer une demande de liberté provisoire.

Avec notre correspondant à Brazzaville, Loïcia Martial

« Quatorze mois de détention c’est trop pour une fille qui allait à l’école », s’indigne le père de Chancelia Moulounda. La famille dit avoir été abandonnée par l’avocate qui suivait le dossier de la jeune fille qui, depuis le 22 mars, n’a plus droit qu’aux visites d’une tante.

Les responsables de la maison d’arrêt ont restreint les visites, reprochant à Chancelia Moulounda d’avoir orchestré depuis la prison une « campagne de dénigrement contre l’administration de la prison » sur internet. 

Faux rétorquent ses proches. « Ce sont des gens mal intentionnés qui ont critiqué les autorités pénitentiaires sur les réseaux sociaux. Ils n’ont aucun lien avec ma famille, ni avec ma fille », conteste le père.

Des organisations de droits humains comme le Centre d’action pour le développement (CAD), se mobilisent  aux côtés de la famille pour que l’étudiante recouvre la liberté.

« En tant que défenseur des droits de l’homme, nous demandons la libération immédiate et sans condition de Chancelia Moulounda. Le contraire indiquerait que la nôtre de liberté n’existe plus au Congo », exige Monica Ngalula, responsable des programmes d’assistance de l’ONG.

Avant son incarcération, Chancelia Moulounda était étudiante en Master de Langue et littérature française (LLF) à l’Université Marien Ngouabi de Brazzaville.

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