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Les officiels centrafricains se plaignent de «tracasseries» lors de leurs séjours en France

Central African National Assembly President Simplice Mathieu Sarandji (C) and the representative of Russian instructors deployed in the Central African Republic Alexandre Ivanov (L) and First Vice President of the National Assembly Evariste Ngamana (R) pose for a photograph on the steps of the National Assembly in Bangui on October 15, 2021. - Russian paramilitaries received a standing ovation from the Central African National Assembly for their "great efficiency" in "recapturing" rebel-held areas on October 15, 2021 just before Central African Republic President Touadéra announced a nationwide cease-fire. (Photo by AFP)

En République centrafricaine, les relations diplomatiques avec la France ne cessent de se détériorer. Des parlementaires ont dénoncé lors d’une conférence de presse cette semaine les « tracasseries » dont ils s’estiment victime lors de leurs séjours en France, le tout  dans un contexte diplomatique tendu en raison notamment des activités de la société militaire privée Wagner, accusée par l’ONU de graves exactions contre les civils en Centrafrique.

Avec notre correspondant à Bangui, Carol Valade

« Nous sommes harcelé, intimidés, humiliés », proteste avec énergie le premier vice-président de l’Assemblée nationale Evariste Ngamana. Il dénonce un contrôle de douane survenu en salle d’embarquement tandis qu’il reprenait le chemin de Bangui avec plusieurs autres députés de retour d’une mission au Parlement européen. 

Fin février, la ministre des Affaires étrangères, Sylvie Baipo Témon a fait l’objet d’une fouille au salon du même aéroport. Une mésaventure similaire serait arrivée à la ministre des Arts et de la Culture. Ainsi qu’à d’autres officiels centrafricains. 

Tous se plaignent de difficultés pour obtenir des visas Schengen, de délais rallongés, de séjours accordés trop courts.

Il n’y a officiellement aucune politique de restriction de la part de la France. La diplomatie évoque des demandes formulées à la dernière minutes aux motifs peu clairs. Mais Paris dénonce régulièrement des campagnes anti-françaises menées à Bangui et qui seraient téléguidées par la Russie avec l’aval des autorités. Une accusation fermement rejetée par ces dernières.

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