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Madagascar: le syndicat des enseignants-chercheurs a observé deux jours de grève

La Haute Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays, a refusé de promulguer la loi relative à l’autonomie des universités publiques, fin février, alors qu’elle avait été adoptée lors de la dernière session parlementaire de 2021. Les enseignants ont donc fait deux jours de grève à l’université d’Antananarivo.

Avec notre correspondante à Antananarivo, Laure Verneau

Salles désertes, chaises vides et hall silencieux, c’étaient deux journées mortes à l’université d’Antananarivo, les 11 et 12 avril. Deux journées de grèves organisées par le syndicat des enseignants-chercheurs pour protester contre l’abandon de la loi sur l’autonomie des universités

Plus de latitude aux enseignants

Le texte devait donner plus de latitude aux enseignants sur la liberté d’enseignement, les principes budgétaires. Or, la plus haute juridiction du pays a estimé ce texte contraire à la Constitution sur ces même points Un affront pour la profession.

Pour Lily Razafimbelo, enseignante et syndicaliste, la gestion financière de l’université n’a plus de sens : « Le dernier paiement de mes heures supplémentaires remonte à 2017  2018, et je ne l’ai touché qu’en 2021. En plus du retard, j’ai dû aller les retirer à la poste. »

Une gestion régionale ?

Le syndicat craint aussi la fermeture des comptes bancaires de l’université, prévue pour le 30 avril par le ministère des Finances. Pour Toavina Ralambomahay, analyste politique, l’autonomie des universités est justement très politique, bien au delà de ce que dit le droit. Pour une réelle autonomie, il suggère la gestion des établissements par les régions.

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