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Burkina Faso : l’ex-président de l’Assemblée nationale interpellé puis libéré

Alassane Bala Sakandé, ex-président de l’Assemblée nationale, et par ailleurs président du Mouvement du peuple pour le progrès, a été interpellé ce dimanche 27 mars par la gendarmerie à Ouagadougou, selon des responsables du parti. Selon ses avocats, cette interpellation est liée aux propos tenus au cours de sa conférence de presse du jeudi dernier, au cours de laquelle il avait demandé la libération sans délais et sans condition de l’ex-président Roch Marc Christian Kaboré. 

Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani

Alassane Bala Sakandé a été interpellé très tôt dimanche. Selon ses avocats, les gendarmes ont fait le guet devant son domicile depuis la veille, c’est-à-dire dans la nuit du samedi.

Dans un communiqué, ses conseils annoncent que l’interpellation du président de l’ex-parti au pouvoir est liée aux propos tenus au cours d’une conférence de presse jeudi dernier.

Pendant cette conférence, le président du Mouvement du peuple pour le progrès avait demandé la libération sans condition et sans délais du président déchu Roch Marc Christian Kaboré. Il est soupçonné d’être l’instigateur d’une campagne d’affichage pour la libération de l’ex-président.

Il avait également souligné que le coup d’État était l’œuvre d’une partie des Forces armées burkinabè, rapportant des propos attribués au lieutenant-colonel Paul Henri Damiba. Partant de ce fait, il avait soutenu qu’il y a toujours des républicains et des patriotes au sein des forces armées burkinabè. Il lui est reproché de vouloir diviser les Forces armées par ces déclarations.

Alassane Bala Sakandé a été finalement libéré après des heures passées à la gendarmerie. « Aucune charge n’a été retenue contre lui », explique l’un de ses avocats. Selon ces avocats, son arrestation et sa détention n’avaient été ni ordonnées, ni autorisées par les autorités légales de poursuite.

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