Depuis la percée des jihadistes en Afrique de l’Ouest et depuis les actions des groupes armés qui ont endeuillé certains pays côtiers, les pays à l’origine de l’Initiative d’Accra, lancée en 2017, travaillent pour des opérations conjointes dans la sous-région. Du 16 au 23 mars au Ghana, une quinzaine d’officiers supérieurs représentants les pays de l’Initiative d’Accra et d’autres pays invités ont travaillé sur la planification de l’opération.
Avec notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan
La conférence de planification s’est tenue à Accra, au camp Burma, siège des forces armées ghanéennes et du ministère de la Défense. Le Nigeria, qui n’est pas membre de l’Initiative d’Accra, y a participé, ce dont s’est réjoui le chef des opérations de l’armée ghanéenne, le général de brigade Mahama Abdulai. Le Mali, invité, était absent.
Le document de planification est maintenant prêt, il a nécessité sept jours de travail. Selon certaines indiscrétions, sept pays participeront à l’opération conjointe : le Ghana, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Niger, le Burkina Faso et le Mali.
Une opération estimée à plusieurs dizaines de millions de dollars
Les zones d’opérations sont définies, il s’agit pour la plupart de zones frontalières. L’opération d’envergure va bien porter le nom de « Koudanglou renforcée », du nom d’un village du Burkina Faso. L’État-major conjoint sera installé à Tamalé, capitale de la région nord du Ghana à 430 kilomètres d’Accra. Cette opération aura donc pour but de démanteler et mettre hors d’état de nuire les groupes armés terroristes et les groupes criminels organisés qui opèrent dans les zones frontalières.
Plusieurs dizaines de millions de dollars sont nécessaires, selon les premières estimations. La prochaine réunion va se pencher sur la finalisation du budget. C’est peut-être après cela que la date effective de démarrage de l’opération, qui devrait durer douze mois, sera connue.