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Niger: Amnesty appelle les autorités à garantir les droits des détenus de Koutoukalé

Cette prison abrite notamment des détenus arrêtés dans le cadre des violences des groupes armés dans l’Ouest et le Sud-Est. L’organisation demande que soient respectés leurs droits à la santé et à un conseil légal, ainsi que l’ouverture d’une enquête sur les conditions de détention. Amnesty International a mené des entretiens après la publication d’une lettre ouverte, il y a deux semaines, par l’un des détenus : le colonel Hamadou Djibo, arrêté en avril dernier, dans le cadre de la tentative de coup d’État du 31 mars 2021.

On a pu discuter avec des avocats et des familles des détenus. Ils nous ont fait part de l’impossibilité presque de visiter la prison de Koutoukalé pour les familles, et de plus en plus compliqué aussi pour les avocats. Les apports en nourriture ou en médicaments ont été restreints depuis novembre 2021. Donc, les familles ne peuvent pas apporter de la nourriture et l’interdiction de fourniture en médicaments et en nourriture aux détenus devient très compliquée. Si on sait qu’il n’y a qu’une infirmerie, ce ne sont pas des choses qui devraient être tolérées au Niger. Et on comprend bien les dimensions sécuritaires auxquelles doit faire face le gouvernement nigérien, mais il y a des principes de base, notamment sur le droit à la santé, le droit à la sécurité et aussi le droit en conseil légal qui doivent être respectés.

Ousmane Diallo, chercheur sur le Sahel au bureau d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du centre

 

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