Les voix demeurent discordantes au sein de l’Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki), la formation politique de l’opposant Guy-Brice Parfait Kolélas, décédé il y a un an. Depuis sa disparition, les cadres du parti s’entre-déchirent. Résultat, le parti ne parvient pas encore à organiser son congrès pour choisir ses nouveaux dirigeants. L’assemblée extraordinaire du 12 mars dernier, qui était censée réconcilier les deux camps opposés, n’y est finalement pas parvenue. L’un des deux camps vient d’organiser une convention que l’autre juge illégale.
Avec notre correspondant à Brazzaville, Loïcia Martial
C’est le courant dirigé par Gilles Fernand Bassindikila, deuxième vice-président de l’UDH-Yuki, qui a organisé cette convention marquée par quelques décisions. « Parmi les motions qui ont été élaborées à la convention, il y a une qui est éminemment importante : elle élève le président Guy-Brice Parfait Kolélas au rang d’autorité morale de notre parti », explique M. Bassindikila.
La convention a aussi accusé le premier vice-président, Pascal Ngouanou, de forfaiture pour avoir pris la décision d’investir les candidats en vue des prochaines élections législatives et locales. Ce qui n’est pas de son ressort, selon Gilles Fernand Bassindikila.
Faux, rétorque le camp de l’accusé, qui reconnaît des divergences au sein du parti, mais refuse, par la voix de Diop Mahouckous, directeur de la communication adjoint de l’UDH-Yuki, que l’unité soit remise en cause au sein de cette formation. « Vous savez qu’il peut y avoir des courants à un moment donné de la vie d’un parti politique. Le plus important est que l’unité et la cohésion ne soient pas compromises. »
Les deux camps restent surtout opposés sur la période de la tenue du congrès du parti, avant ou après les législatives de l’été prochain. La base militante appelle les deux camps à arrondir les angles pour que l’UDH-Yuki n’aille pas à ces échéances en rangs dispersés.