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SÉCURITÉ

Kenya: le silence de autorités après la mort de soldat de l’Amisom fait polémique

Une controverse est née au Kenya, cette semaine, en raison du silence des autorités sur la mort de soldats de la mission de l’Union africaine en Somalie, dans une attaque. Il se trouve que le frère de l’un des soldats tués est un ancien candidat à l’élection présidentielle qui a publiquement déploré l’absence de commentaire ou d’hommage de la part du gouvernement.

« Je suis sous le choc et en deuil », pouvait-on lire ce mardi sur le compte Twitter du professeur James Ole Kiyiapi. Cet ancien haut fonctionnaire kenyan, candidat à l’élection présidentielle de 2013, déplorait alors la mort en Somalie de son « jeune frère Johnson Olemoi Kiyiapi ». Et il en profitait pour déplorer le silence des autorités sur son sort, ainsi que celui de ses camarades casques verts. « Ils meurent incognito », concluait-il, puisqu’à ce jour seule la presse a fait état de l’attaque dans laquelle il a été tué.

Cette attaque a eu lieu lundi non loin de la frontière dans la région somalienne de Gedo, selon des médias locaux. Un camion militaire kényan dans un convoi de l’Amisom ravitaillant la Somalie en eau a sauté sur un engin explosif, tuant entre sept et neuf soldats, selon les sources, et en blessant cinq, tous hospitalisés à Nairobi.

Comme c’est leur habitude, ni l’Amisom ni l’armée kényane n’ont évoqué cette attaque ou donné publiquement de bilan. Pourtant, des photographies du camion détruit ont circulé. Et la famille du professeur Ole Kiyiapi a été officiellement notifiée. Ni l’Amisom ni les forces de défense du Kenya n’ont répondu à nos sollicitations pour commenter cette affaire.

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