C’est une fin de non-recevoir qu’Alger a opposé à la demande américaine d’augmenter l’acheminement de gaz vers l’Europe en rouvrant le gazoduc Maghreb-Europe qui passe par le Maroc, et qui a été fermé depuis décembre 2021 sur décision d’Alger.
Cela s’est passé, selon des médias algériens, lors de la visite de la sous-secrétaire d’état américaine Windy Sherman à Alger dans le cadre d’une tournée qui l’a emmené à Rabat et à Madrid. Washington appuie les Européens dans leur recherche d’alternatives au gaz russe fournit à l’Europe à hauteur de 4 %. L’Algérie, qui fournit au vieux continent 11% de son besoin en gaz, hésite à augmenter ses fournitures.
L’Algérie est en fait sous pression, non seulement de la part des Américains et des Européens pour augmenter sa fourniture de gaz à l’Europe, mais elle subit aussi celles venant de la Russie qui s’y oppose. Alger se retrouve fortement impliquée dans la crise russo-ukrainienne sans le vouloir et traite donc ce dossier avec une extrême prudence. Elle craint de déplaire au Kremlin et de voir ses relations diplomatiques avec Moscou se dégrader.
Non à l’Espagne, mais oui à l’Italie
Sa position est très délicate, preuve en est, le rétropédalage suite aux déclarations, fin février, du PDG de Sonatrach, géant des hydrocarbures. Il avait affirmé au journal algérien Liberté que son pays est « en capacité d’augmenter l‘acheminement de son gaz vers l’Europe en cas de difficultés ». Des déclarations rapidement niées. Selon Sonatrach, les propos de son dirigeant ont été « manipulés et déformés » par le quotidien contre lequel une plainte a été déposé.
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Alors que l’Algérie s’oppose à rouvrir le gazoduc Maghreb-Europe qui passe par le Maroc, elle pourrait augmenter de 10 milliards de m³ par an sa livraison à l’Italie via le gazoduc Transmed. Ce gazoduc a cessé de fonctionner le 31 octobre dernier lorsque l’Algérie a décidé de ne pas renouveler son contrat avec le Maroc en raison de désaccords majeurs sur l’épineux dossier du Sahara occidental.
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