Pour la troisième fois en trois mois, la date butoir pour l’élection de tous les députés de la chambre basse du Parlement a de nouveau été manquée ce mercredi 16 mars 2022. Trois États fédéraux n’ont pas encore pu élire leurs représentants. La commission en charge du processus électoral a donc fixé une nouvelle échéance. Mais cette élection cruciale pour le pays est encore entachée de beaucoup d’incertitudes.
Il manque encore 39 députés à la chambre basse du Parlement somalien, les 39 représentants des États du Jubaland, du Punland et de Hirshabelle. Mais rien n’indique que ces trois États parviendront à nommer leurs délégués avant le 31 mars et que leur prestation de serment puisse avoir lieu le 14 avril, comme le prévoit désormais le comité de mise en œuvre de l’élection, après le passage sans résultat d’une nouvelle date butoir mercredi.
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Le Puntland a annoncé que son scrutin se tiendrait vendredi, mais il existe encore d’importants blocages. Notamment autour du soutien à apporter ou non à la reconduction du président sortant, Mohamed Abdullahi Mohamed dit « Farmajo », explique un journaliste somalien.
En théorie, c’est au terme de ce scrutin très complexe que les législateurs investis par les clans et les sous clans des États fédéraux pourront nommer le successeur de ce dernier, dont le mandat a officiellement expiré l’année dernière. Mais les retards à répétition installent le doute.
Les États-Unis se sont dit « déçus » par les États qui n’ont pas encore organisé leur élection, eux qui ont déjà sanctionné ceux qu’ils estiment responsables de ces retards. Et le FMI a prévenu que son aide ne serait pas reconduite au-delà du mois de mai, si un nouveau pouvoir exécutif n’avait pas été nommé d’ici là.