Ces dernières sont imposées depuis deux ans en raison de la pandémie de Covid-19. L’ONG a publié un communiqué, ce mardi 16 mars 2022, les rassemblements de plus de 100 personnes ont été interdits sur la voie ou dans les lieux publics. Mesure durcie en juillet, réduisant à 15 personnes maximum les regroupements autorisés. Ces mesures doivent être revues aujourd’hui compte tenu de l’amélioration de la situation sanitaire.
D’une part, les autorités togolaises ont récemment admis elles-mêmes ces derniers jours qu’il n’y avait aucun malade du Covid-19 dans les centres de traitement. Donc, on constate que la situation s’améliore grandement. Et d’autre part, certaines interdictions ont été levées et certaines mesures ont été assouplies. C’est le cas de la réouverture des lieux de culte, de la reprise des activités sportives. Donc aujourd’hui, cette interdiction de rassemblement à caractère social ou politique ne se justifie plus. Par ailleurs, ce qu’on pointe du doigt, c’est le fait qu’il n’y ait aucune limite de temps qui ait été fixée à cette interdiction de rassemblement. Ce qui pose évidemment la question de la limite entre la protection de la santé et une volonté délibérée d’entraver la liberté d’expression. Et dans un pays comme le Togo, on est dans un contexte, depuis plus d’un an, d’interdiction de rassemblement, mais aussi de répression de liberté de la presse avec des journalistes et des militants des droits humains qui ont été arrêtés pour éviter toute contestation.
Fabien Offner, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest pour Amnesty international